BESANÇON – QUARTIER PALENTE-CRAS-ORCHAMPS

La Ville de Besançon, Préfecture du Doubs et siège du Conseil Régional de Bourgogne–Franche–Comté, est située au coeur d’une intercommunalité : Grand Besançon Métropole composée de 68 communes et 200 000 habitants.

Depuis 10 ans, la Ville au travers du Slime, Service Local d’Intervention pour la Maitrise de l’Energie, propose un accompagnement individualisé aux habitants qui rencontrent des difficultés à payer leurs factures d’énergie. Cet accompagnement consiste en l’analyse des factures d’eau et d’énergie, l’installation de petits équipements économes au domicile (mousseurs, ampoules LEDs) et des conseils sur des écogestes. Ainsi chaque année, une centaine de ménages est accompagnée.

« La crise énergétique, que nous vivons depuis ces deux dernières années, confirme l’intérêt et l’utilité d’un accompagnement des ménages les plus modestes pour les aider à réduire leurs factures d’énergie. Consciente, tout de même, que les écogestes ont un effet limité, la Ville a saisi l’opportunité de candidater à l’appel à projet Territoires Zéro Exclusion Énergétique et est très fière d’avoir été retenue. Ce label nous donne l’opportunité d’aller plus loin avec les opérateurs agréés, les associations et les entreprises locales, en massifiant ensemble la rénovation performante et durable de leurs logements. Puisse ce modèle, que nous souhaitons développer sur nos quartiers, servir d’exemple et participer ainsi à l’adaptation climatique de nos territoires. »

Annaïck CHAUVET,
Adjointe déléguée en charge de la transition énergétique à la Ville de Besançon.

La Ville de Besançon, située à l’Est de la France, est la préfecture du département du Doubs et le siège du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté. Composée de 120 000 habitants, appelés les bisontins, elle est au centre de l’intercommunalité de Grand Besançon Métropole, comprenant 68 communes et près de 200 000 habitants.  

En plus de son patrimoine naturel, historique et culturel, la Ville est une des collectivités pionnières en matière de transition énergétique avec une politique ambitieuse menée depuis les années 1980 en faveur de la maîtrise de l’énergie et, depuis la fin des années 2000, pour une bascule vers les énergies renouvelables. 

Avec sa Stratégie Climat Air Energie, la Ville de Besançon confirme ses engagements en s’inscrivant dans l’objectif du Grand Besançon de devenir un Territoire à Énergie Positive (TEPOS) à l’horizon 2050. La mise en œuvre concrète de cette stratégie fait l’objet d’une certification avec le label « Territoire Engagé pour la Transition Écologique » 5 étoiles (anciennement Cit’ergies GOLD).  

 L’amélioration du patrimoine bâti est une ambition forte du Plan Climat Air et Energie de Grand Besançon Métropole en vue de massifier la rénovation énergétique performante, lutter contre la précarité énergétique et prendre en compte le confort d’été.  

 L’équité, la justice sociale et l’inclusion étant au cœur des politiques de la Ville, le premier dispositif de lutte contre la précarité énergétique a été mis en place en 2013 (PLEE MAC) et depuis 2016 a rejoint le programme SLIME du CLER – Réseau pour la Transition Écologie. Depuis dix ans, la Ville de Besançon a construit un écosystème riche et solide pour combattre la précarité énergétique avec des actions pédagogiques de prévention, des centaines de visites à domicile et un accompagnement renforcé des ménages grâce aux nombreux acteurs de terrain mobilisés. 

Convaincue du rôle de la rénovation énergétique globale et performante pour sortir durablement les ménages de la précarité énergétique, la Ville de Besançon a souhaité rejoindre le dispositif Territoire Zéro Exclusion Énergétique. Le quartier retenu est celui de Palente-Cras-Orchamps avec un bassin de population d’environ 13 000 habitants. Ce périmètre présente un taux de précarité énergétique supérieur à la moyenne bisontine à cause de l’âge avancée des logements (presque 2/3 construits avant la première réglementation thermique de 1975) et des revenus médians proches des seuils très modestes et modestes. 

Le quartier de Palente a vécu une reconstruction au lendemain de la seconde guerre mondiale afin d’accueillir de nouveaux ouvriers au sein de maisons auto-construites entre voisins dites « les maisons castor ». Palente est devenu naturellement un terrain fertile d’innovation sociale et de solidarité où s’est, notamment, jouée l’emblématique « affaire LIP » dans les années 70.